On the ruins of their madness, we build our lives est une interprétation personnelle des explorations menées au sein des ZAD (Zone à Défendre), notamment en Allemagne à Lützerath. Cet endroit regorge d’arbres imposants où les défenseurs de l’environnement vivent dans des cabanes de fortune perchées dans les cimes. Chaque militant de ces ZAD
avance masqué pour protéger son identité des forces de l’ordre. Cette vie en pleine nature semble porteuse de multiples possibilités : se sentir chez soi au cœur de la forêt, fusionner avec la nature et se fondre dans le paysage. Ces activistes semblent être naturalisés, initiés à la sagesse de la nature et à son essence. Le personnage, nu, aspire à intégrer les apports de l’esprit sauvage, une forme de pensée proche de la vitalité primitive des mythes, pour retrouver ce qui a été oublié ou réprimé par la civilisation.
Contrairement aux espaces artificiels créés par l’industrie et les grands projets d’infrastructures, les activistes prônent la préservation d’espaces naturels intacts, où les limites de notre propre être peuvent être transcendées. Ainsi, la ZAD de Lützerath et ses semblables sont des laboratoires sociaux, des lieux de résistance et d’expérimentation où se dessine un avenir possible, loin de la folie destructrice de notre société actuelle.